Quels usages de la tablette de lecture en BU
Article de Assessment Librarian, du 22 Mai 2010
Compte rendu autour de la problématique : Quels usages de la tablette de lecture en BU ?
Delphine Merrien (SCD de l’Université de Toulon-Var) présente les résultats d’enquête de la CeB auprès des BU intéressées par le prêts de tablettes
Etats des lieux
Qui prête ?
Angers et Toulon seuls établissements d’enseignement supérieur à prêter.
La bibliothèque de l’École des chartes et le SCD Lyon 1 se préparent
pour la rentrée. L’École des Chartes réfléchit à la question des
contenus (attente de l’évolution des tablettes)
Ce type de projet est souvent appuyé par des personnes en interne,
motivés, technophiles. Difficile mobilisation des personnels (6
personnes à Toulon)
Quel public ?
Le noyau dur des emprunteurs potentiels est composé plutôt d’homme, technophile et lecteur.
Le SCD Toulon distribue une brochure pour expliquer le fonctionnement
des tablettes. Lyon 1 et EdC préparent également des documents
d’accompagnement.
Quel cadre ?
Test obligatoire par le personnel des bibliothécaires,
enseignants-chercheurs et étudiants technophiles. Test pendant 1 an à
Toulon avant la phase de production. Test de 3-4 mois à Angers
Conclure des partenariats : Sony pour Angers. S’appuyer sur une offre de base d’un éditeur ou agrégateur de contenus.
Fixer le cadre réglementaire : 8 mois pour la validation de la charte
(18 mois en tout) auprès du conseil de la documentation à Toulon.
Durée de prêt d’un mois à Toulon, entre 21 et 28 jours renouvelables à
Angers. Pas de consultation sur place en raison du caractère nomade de
la tablette.
Quelle communication ?
Communication surtout dans les locaux de la BU et sur le site web.
Freins actuels
Quelles tablettes ?
Sony PRS 505 pour Toulon ; Sony PRS 505 et Cybook Gen Gen 3 pour Angers
L’élégance de l’objet, la facilité de la remise à zéro, le confort de lecture sont appréciés durant la phase de découverte.
Au niveau des fonctionnalités, si le marque-page est apprécié, beaucoup
regrette l’absence de connectivité (frustration par rapport aux
équipements actuels), l’absence d’écran tactile, le noir et blanc et la
gestion hasardeuse et déconcertante des formats.
Autres limites techniques : chargement relativement long avant la
première utilisation, installation d’une application pour gérer la
bibliothèque
Quels contenus ?
Collection numériques en développement. Environ 600 documents à Toulon + quelques pistes pour les collections libres.
Problème des DRM : plusieurs étapes à franchir avant de jouir du produit
Problème pour faire émerger une offre de masse en français.
Quels services ?
Pour faciliter la prise en main des machines par les utilisateurs, le personnel doit être mobilisé. Les contraintes techniques actuelles entraine un besoin en accompagnement plus important.
Une déception ?
L’accueil est globalement favorable. Le marché des tablettes de
lecture est en pleine expansion ; beaucoup de nouveaux produits. Le
bibliothécaire est valorisé par ce nouvel outil qui séduit le lecteur
(gain de place, nomadisme)
Les nouvelles tablettes devront apporter la connectivité permettant de s’affranchir d’un chargement souvent fastidieux.
Il convient de dépasser l’indifférence et la perplexité, en construisant une politique de la dématérialisation (encore beaucoup de travail).